Qu’est-ce qu’un boîtier FS ?
Un boîtier Full Spectrum (FS) est un appareil photo dont on a retiré le filtre anti-infrarouge devant le capteur, pour le remplacer par un filtre clair qui laisse passer la totalité du spectre lumineux (Ultra violets + visible + Infrarouges). Globalement de 300 à 1000 nm. Lire notre article complet ici.
Qu’est-ce qu’un boîtier converti 720 nm ?
On dit qu’un boîtier est converti à une longueur d’ondes spécifique (par exemple 720 nanomètres) lorsque son filtre anti-infrarouge a été remplacé par un filtre infrarouge ne laissant passer que les ondes au-delà de 720 nanomètres.
Puis-je utiliser mon boîtier classique (non converti) pour faire de la photographie infrarouge ?
Il est possible d’utiliser un boîtier classique pour faire de la photographie infrarouge, en plaçant sur l’objectif un filtre qui ne laisse passer que les rayons infrarouges. Cependant, il est préférable d’utiliser un boîtier datant d’avant 2010 (où le filtre interne anti-infrarouge est moins performant) et indispensable de se munir d’un trépied et d’une télécommande.
Puis-je utiliser mon boîtier converti infrarouge pour faire des photos d’astronomie ?
Les boîtiers modifiés infrarouges permettent notamment de capturer les phénomènes astronomiques comme les nébuleuses diffuses. Les galaxies proches sont aussi les plus vieilles. Comme la Voie lactée – notre galaxie – elles sont principalement constituées d’étoiles de petites masses et plus âgées qu’elle. Ces étoiles sont dites froides car elles rayonnent principalement dans l’infrarouge proche, une couleur de la lumière associée à une longueur d’onde proche du micromètre. Un boîtier converti Full-Spectrum et sans filtre passe-bas est donc un instrument de premier choix. Il s’agit de conversions spécifiques. Veillez à bien vous renseigner !
Puis-je défiltrer mon boîtier moi-même ?
Il est possible de défiltrer son boîtier soi-même. Cependant cette procédure requiert beaucoup de minutie car il s’agit d’une manœuvre extrêmement délicate, plus ou moins complexe suivant le type d’appareil. De plus, le défiltrage nécessite le recalibrage de l’auto-focus, les ondes infrarouges étant plus longues que les ondes visibles. Nous préconisons donc fortement de déléguer cette manœuvre à un professionnel aguerri à ce genre de pratique. Pour s’entraîner, le Nikon D70 est le modèle le plus facile à modifier, de nombreux tutoriaux existent sur le net.
Comment choisir la longueur d’onde de mon filtre infrarouge pour mon boîtier ?
Pour un boîtier non converti, il est préférable de choisir un filtre infrarouge à 720 nm. Pour un boîtier converti, le choix du filtre interne se fait en fonction du rendu souhaité. Pour savoir quel longueur d’ondes choisir, consultez notre article.
Quel type de boîtier numérique puis-je faire défiltrer ?
Par principe, tout boîtier est «défiltrable». Cependant, pour faciliter la prise de vue et le traitement des images, nous recommandons de choisir un appareil qui possède un écran liveview (doté d’une fonction de mise au point), une balance des blancs personnalisable et qui permet de shooter en RAW.
Qu’est-ce qu’un hotspot ? Comment savoir si mon objectif est sujet à ce problème ?
Un hotspot est une point lumineux présent dans le centre de l’image, dû au traitement multi-couches des lentilles de l’objectif. Pour savoir quels objectifs sont sujets ou non à ce type de problème, il faut consulter la liste des objectifs à hotspots (à paraître en 2016)
A quoi sert la balance des blancs en photographie infrarouge ?
Le réglage de la balance des blancs sur le boîtier permet de s’assurer une exposition optimale à la prise de vue, notamment au niveau de la composante rouge qui est la plus propice à perdre des informations dans les hautes lumières. Le réglage plus fin de la balance des blancs en post-traitement permet d’obtenir un rendu infrarouge satisfaisant une fois les composantes rouge et bleu inversées (voir lien développement RAW).
J’ai lu que les ondes infrarouges se situent au-dessus de 780 nm dans le spectre lumineux ; pourquoi peut-on faire de la photographie infrarouge dès 590 nm ?
La photographie infrarouge consiste à capter une majorité de rayonnement infrarouge lors d’une prise de vue. En utilisant un filtre à 590 nm, on capte une petite partie de lumière visible entre 590 nm et 780 nm, et une partie plus importante de rayons infrarouges au-delà de 780 nm, dont l’effet sera donc toujours perceptible sur la photo.
Il paraît que la balance des blancs peut être faite à la prise de vue sur l’herbe, sur de l’asphalte, une feuille blanche, une charte grise ou carrément plus tard en post-prod. Quelle est la meilleure méthode ?
Il n’y a pas de dogme en la matière bien que le fait de réaliser sa balance des blancs directement dans le boîtier à la prise de vue permette de mieux se projeter sur le rendu qu’aura l’image une fois les canaux rouge et bleu inversés. Pour la balance, comme la prise de vue infrarouge requiert en général beaucoup de lumière, le gris donnera de meilleurs résultats que le blanc sur la plupart des boîtiers. Un gris neutre sur une charte est idéal mais généralement un morceau de trottoir fait parfaitement l’affaire. Quant à la mesure sur la végétation, cela dépend des filtres. En 720 nm le résultat est parfois correct, mais ce n’est pas une généralité car cela dépend de l’exposition de votre sujet. A choisir, privilégiez une charte gris neutre 18%, utilisable en toute situation d’ensoleillement et quelle que soit la longueur d’onde utilisée.
Suis-je obligé d’avoir Photoshop pour traiter mes images infrarouges ?
Non et heureusement! Des alternatives gratuites existent. L’important étant de pouvoir inverser vos couches rouge et bleu dans un logiciel de post-traitement. GIMP fait parfaitement l’affaire pour cette tâche. De même, RawTherapee, un logiciel de dématriçage RAW vous permet dès le développement de réaliser cette opération!